Je n’ai rien à cacher…
Voici la phrase type provoquée par l’addiction à Facebook, WhatsApp, Twitter et autres.
Pourtant, si on propose de venir chez ces personnes pour faire une copie de toutes leurs affaires privées (lettres, photos, état de santé, habitudes alimentaires, occupations intimes, …) de les imprimer et les afficher dans toutes les rues de tout le pays, qui osera redire “je n’ai rien à cacher ?
Et pourtant, c’est exactement ce que fait un internaute en utilisant ces services dit “sociaux”.
Il est totalement illusoire de croire que ce que je mets dans un profile restera dans le cercle, même très fermé, de mes “amis”. Le système des réseaux sociaux est précisément conçu pour le partage et la diffusion de nos vies, pas pour les cacher.
Vous ne contrôlez pas ce qui va se passer avec une information diffusée à vos “amis”, pas plus que ce qui vous est “volé” au travers de ces services.
Et oui… ce qui se publie à l’intérieur d’un groupe va inéxorablement se retrouver dans d’autres groupes, qu’ils soient amis ou non. La machine de l’amis du groupe A va être la même lorsqu’il dialogue avec le groupe B, et ainsi de suite.
Ces informations se retrouveront, en plus, sur de nombreuses machines et serveurs dans le monde, soit par des services “cloud” ou de synchronisation. Bref, une information qui n’était sensée, au départ, n’être partagée que par quelques “amis” du groupe A va être répliquée et stockée des milliers de fois en quelques heures seulement.
Il sera alors totalement impossible d’effacer la trace de cette information, elle pourra ressortir à n’importe quel moment, n’importe où, et sous n’importe quelle forme !
Et il vous sera très difficile, le jour où cela vous arrivera, de vous défendre contre une utilisation abusive de vos informations: en prenant la peine de lire attentivement les conditions d’utilisation de ces services, vous allez découvrir que non seulement vous livrez votre vie (et celle de votre entourage) entre les mains d’un empire commercial, mais en plus vous avez docilement accepté que ces informations pourront être reprises, copiées, transformées et finalement vendues sur la place publique.